La solidarité est en deuil : notre amie Marguerite s'en est allée

Marguerite nous a quittés le mercredi 11 janvier.  C'était une figure locale de la solidarité.

Bien avant de rejoindre notre association en 1997, Marguerite a milité contre l’apartheid en Afrique du Sud, puis a présidé l’association Peuples solidaires. Elle était partie aussi en mission en tant qu’infirmière au Burkina Faso pendant 3 ans.

Tout en étant active dans notre association, elle se dépensait sans compter à l'ASTI, une autre association venant en aide aux personnes exilées.

La solidarité, l’ouverture au monde, le dévouement pour les personnes les plus fragiles, voilà les valeurs qui la caractérisaient.    Toute sa vie a été tournée vers l’Autre, vers les plus fragiles, que ce soit ici ou en Afrique.

Elle a donné de son temps, de sa force, de son sourire, de toute sa personne sans réserve. Elle avait la force des humbles. "Elle ne voulait pas être dans la lumière, mais œuvrait tous les jours avec les gestes du quotidiens pour rendre ce monde plus humain".

Elle a vécu avec nous toutes les activités de notre association, jusqu'à ce que les problèmes de santé la rattrape : organisation de concerts, les repas de la solidarité, les ramassages des pommes de terre, l'accueil des partenaires, les réunions du conseil d'administration…

Elle confectionnait de bons petits plats à partager pour la journée de ramassage des pommes de terre et des jolis bouquets pour décorer les tables des repas de la solidarité. Elle n'hésitait pas à faire la plonge ou à prendre le balai une fois les festivités terminées, ni à co-voiturer ceux qui n'avaient pas de véhicule. Elle aimait ces moments chaleureux où nous nous retrouvions. 

Elle avait participé à un voyage à la rencontre des villageois et de l'équipe de AAAE au Burkina Faso en 2014. 

Elle puisait aussi sa force dans l'Evangile et appréciait les moments où elle pouvait se ressourcer comme cela a été souligné lors de la cérémonie d'au revoir :  " Etre graine de fraternité dans le terreau commun, c'est ainsi qu'elle concevait sa foi "

Comme le dit si justement Simone Veil dans un poème, dont voici un extrait :

Il restera de toi ce que tu as semé
Que tu as partagé aux mendiants du bonheur.
Ce que tu as semé, en d’autres germera.

Nous sommes heureux d'avoir pu faire un bout de chemin avec elle et d'avoir pu vivre avec elle tant de bons moments.