Nous voici de retour après plusieurs jours passés dans les villages de la commune de Rambo.

L'accueil que nous avons reçu est toujours aussi chaleureux et joyeux !

Le programme fut dense en visites et réunions de travail, en rencontres, en échanges, en écoute mutuelle, comme en témoigne le programme détaillé de notre séjour (cliquer sur le lien).

Notre objectif était dans un premier temps de voir les réalisations effectuées depuis trois ans, de les évaluer, mais aussi d'appréhender les difficultés sur le terrain, Ensuite, nous devions avec notre partenaire l'"Association Aidons l'Afrique Ensemble" commencer à préparer le programme d'intervention pour les années à venir et définir les missions des membres de la petite équipe qui sera notre interlocutrice sur le terrain et qui est composée de Gilbert, Ousmane et Yassia.

et voici en plus quelques images de notre séjour !

Après un long trajet depuis Ouagadougou, nous arrivons à Kongoussi . La nuit est tombée…Nous avons eu cependant le temps de voir au loin, les lumières d'une gigantesque exploitation d’or conduite par une société canadienne…et qui, nous le savons, a entrainé l’accaparement des terres agricoles de plusieurs familles.

Les ¾ dheure de pistes qui nous restent à parcourir nous rendent fébriles, dans l’attente des retrouvailles avec Irim. (Nous avions déjà retrouvé Alidou, Ousmane et Zalissa pour la visite d’un centre d’agro-écologie près de Ouagadougou)

Dans la nuit profonde et sous un ciel constellé d’étoiles, suivant une piste sinueuse et incertaine, nous voyons apparaître  les phares d’une dizaine de motos qui se mettent à former un cortège dans la nuit…Puis au son des klaxons,  le cortège stoppe soudainement.. Nous découvrons alors à la lumière des phares de nombreux villageois de tous les âges chantant et dansant accompagnés de tambours lunga  et de « castagnettes métalliques …

Là quelques-uns d’entre nous se mêlent à la danse des femmes,  puis à pied ou en voiture nous traversons le village au milieu de la foule jusqu’à notre lieu d’hébergement !

Bonne arrivée ! Un mot de bienvenue de la part d’Alidou, de nombreuses mains serrées , des retrouvailles émouvantes pour quelques-uns,   un mot de remerciement de notre part, nous voici bien arrivés et prêts pour un séjour dense, riches en échanges ! L’accueil sera souvent inoubliable dans chacun des villages que l’association accompagne.

A l’occasion de sa venue en Bretagne, l’association Solidarité Internationale de la Baie, a accueilli Lucinete Dias Nobre ; l’occasion de faire encore mieux sa connaissance après son dernier voyage en Bretagne (il y a trois ans), et de suivre l’évolution des activités des communautés rurales qu’elle accompagne.

Qui est Lucinete ?
Lucinete est âgée de 33 ans et est maman de deux jeunes enfants. Elle travaille comme professeur d’histoire et de géographie le matin auprès de jeunes de 18 à 29 ans exclus du système scolaire et qui souhaitent reprendre des études. L’après-midi, bénévolement, elle fait de l’animation rurale auprès des familles de paysans pauvres dans la région de Nova Russas (Etat du Ceara, Nordeste du Brésil). Elle accompagne aussi l’ASCROAT, association pour le développement du crochet artisanal composée d’un groupement de femmes.

A Hillion, lors d’une rencontre avec le conseil d’administration, elle a présenté quelques photos sur les réalisations : petits poulaillers, jardins familiaux, réunions avec les femmes.

Elle a aussi présenté des citernes en béton de 12 000 litres  (capacité qui couvre les besoins d’une famille de 4 personnes  pendant 4 mois) dont on pu bénéficier quelques familles. Ces citernes récupèrent les eaux lors de la saison des pluies. Les matériaux et la main d'oeuvre locale ont été  payés par le ministère du développement rural.  Mais en 2013, le gouvernement voulait imposer des citernes en PVC qui coûtent deux fois plus cher que les citernes en béton. Il y a eu des manifestations pour le dénoncer et la situation est actuellement bloquée.

2012 et 2013 : deux années de sécheresse consécutives.
Les deux dernières années ont été difficiles car il y a eu très peu de pluie (voir pas du tout à Tawa). Tout le monde espère la pluie pour 2014. Cette sécheresse n’a pas entrainé de décès chez les humains, mais il y a eu de la mortalité an niveau du cheptel (moutons, chèvres) et beaucoup d’éleveurs ont été contraints de réduire la taille de leur troupeau.

Occupation de terres
60 familles occupent depuis 4 mois la terre d’un grand propriétaire à 17 km de Nova Russas, dont 10 familles en sont déjà les métayers. C’est l’acampamento Dom Fragoso, ancien évêque brésilien engagé auprès des populations pauvres. (Acampamento : campement provisoire formés par les paysans pour accélérer l’attribution de terres). Ces familles espèrent bénéficier de terres dans le cadre de la réforme agraire.

Pour en savoir plus sur le ploblème de la terre au Brésil, cliquez ici

Depuis octobre 2009 et jusqu'au mois d'avril 2013, notre association finançait le poste d'une formatrice à temps plein, Zalissa Ouedraogo, salariée de l'association "Aidons l'Afrique Ensemble". Afin de mieux concilier sa vie familiale (elle est jeune maman depuis deux ans), elle a convenu avec son employeur de travailler à mi-temps. Un autre formateur a donc été recruté sur l'autre mi-temps libéré. Il s'agit d'Ousmane Sawadogo, que nous avions déjà rencontré lors de nos précédents séjours au Burkina Faso, à droite sur la photo ci-dessous.
Zalissa et Ousmane ont choisi de suivre chacun 4 villages.

Rappelons que leurs missions est de former les villageois à la production maraîchère, à la confection des foyers améliorés et frigos villageois, Ils doivent également nous rendre compte de l'avancement des chantiers en cours (puits, périmètres maraîchers, grenier...), fonctionnement des comités de gestion correspondants et nous informer aussi de la situation des microcrédits.

Zalissa a plus particulièrement un rôle de formation auprès des femmes sur les problèmes qui les concernent (hygiène, contraception, excision...)
Pour toutes ces missions, nous tenons à les assurer de nos encouragements et soutien...

Notre association assure le paiement de leurs salaires et des charges ainsi que du carburant pour leur moto nécessaire à leurs déplacements dans les villages.

Tous deux doivent nous adresser très régulièrement des rapports de leurs activités.

Découvrez leurs rapports dans la rubrique "Nouvelles de nos partenaires"