L'exemple de la solidarité interne dans les villages du Burkina Faso

Un récent rapport du PAM (Programme alimentaire mondial) fait état d'une réelle menace sur la population du Sahel avec l'augmentation des conflits armés, la détérioration de la sécurité, la pauvreté généralisée et l'impact du changement climatique. Toutes les personnes déplacées de force ont besoin d'une aide urgente et vitale. La plupart d'entre elles sont hébergées par des communautés qui sont elles-mêmes souvent démunies et extrêmement vulnérables. Les besoins alimentaires augmentent inexorablement à un moment où l'accès humanitaire devient de plus en plus difficile..

Les récentes nouvelles de notre partenaire au Burkina Faso indiquent que   les villages de la commune de Rambo comptent toujours beaucoup de personnes déplacées internes (PDI). Encore récemment, suite à une attaque de terroristes, ce sont des dizaines d'habitants de plusieurs villages de la commune de Tikaré (limitrophe de Rambo),  qui sont arrivés.

Avec  la saison humide, les conditions de vie deviennent pour ces derniers de plus en plus difficiles.
Il y a aussi l'impact sur les familles d'accueil, car certains champs habituellement cultivés sont devenus des lieux d'habitat précaire pour ces déplacés.

On comptait plus 8000 déplacés internes dans la commune de Rambo, en mai - juin 2023. Dans le seul village d’Irim, le coordinateur d'AAAE en a totalisé 1027, soit 409 ménages, accueillies dans 103 ménages-hôtes !

A l'heure où l'Etat français a stoppé ses aides de coopération pour ce pays, nous, les associations de solidarité internationale intervenant au Burkina Faso, souhaitons poursuivre notre action auprès de cette population démunie, loin des conflits politiques et des discours haineux.